mercredi, février 23, 2005

Les marrons glacés

Le jour se lève
Dans un brouillard
Poudré de neige
Mon amour me réveille,
S’émerveille,
Tout est blanc dehors,
Regardes la neige!

Avant que les gaz d’échappement
Des voitures qui patinent,
Qui glissent, qui klaxonnent
Ne la fasse disparaître
Dans une bouillasse noire !

J'ouvre la fenêtre,
Replis les lattes
Des volets métalliques
Le lampadaire allumé
Baigne encore la rue
De sa jaune lumière

Les toits des voitures,
Le fer forgé des bordures,
Les arbres dénudés,
Tous revêtent leur châle
De flocons blancs
Oubliés les gris
Les bruns de la ville
Du bitume, du béton

Neige du matin
Février nous glace le nez,
Brisures de marrons glacés
Sur les trottoirs gelés
Je vais travailler à pied